Posture et dentition
La posture d'une personne est déterminée par un ensemble d'éléments qui vont de l'appui sur la plante des pieds, en passant par les hanches, la colonne vertébrale, les épaules, les cervicales, jusqu'aux articulations des mâchoires et des dents.
Il faut tenir compte de la musculature qui permet le maintien des os du corps, mais également des renseignements fournis au cerveau par l'oreille interne et par l'œil.
Lorsqu'on entend un bruit, le regard est attiré par l'origine supposée du son, les yeux se tournent ainsi que la tête qui entraine les épaules et éventuellement le reste du corps pour que la vision soit au point.
Tous ces éléments sont dirigés par des nerfs qui s'interconnectent au niveau de ganglions et de noyaux nerveux envoyant et recevant des informations du cerveau.
Par exemple lors des contacts dentaires, les nerfs qui entourent les racines dentaires envoient des informations vers des noyaux et des ganglions nerveux qui contrôlent également les muscles des vertèbres cervicales et des épaules mais aussi ceux qui permettent aux yeux de s'orienter.
On peut donc comprendre que le mauvais fonctionnement d'un des éléments de la posture nécessite des adaptations des autres éléments pour compenser le trouble.
Si la synchronisation des différents muscles n'est pas harmonieux, il va y avoir des tensions douloureuses à cause de la nécessité pour l'organisme de compenser le déficit en s'adaptant.
Cette augmentation de l'activité musculaire peut être encaissée par les dents qui vont s'user, parfois se déplacer voire se fêler , ou se fracturer.
Le seuil de tolérance de la personne est dépassé, la position de la mandibule est modifiée pour éviter les chocs trop violents pour les dents, ce qui crée des tensions musculaires douloureuses au niveau des mâchoires .
L'articulation qui se situe en avant de l'oreille et qui relie la mâchoire inférieure à la tête peut en souffrir et il se produit parfois des claquements lors de la mastication.
Lors d'un stress, l'activité musculaire est augmentée et les dents, qui ne rentrent habituellement en contact que lors de la déglutition, soit environ 30 minutes par jour, se serrent, se frottent, ou se claquent beaucoup plus souvent, généralement la nuit mais parfois aussi le jour.
Parfois un accident a pu provoquer le déplacement brusque de la mâchoire conduisant à une luxation de la mandibule.
Du fait des liens très étroits entre la posture, les yeux et les dents, il est parfois nécessaire d'avoir recours à un bilan ostéopathique, d'orthoptie, voire d'orthodontie en complément du bilan dentaire et de mettre en place un thérapeutique coordonnée de façon à diminuer les douleurs du patient.